On ne jouait pas à la pétanque dans le ghetto de Varsovie

Texte et interprétation Eric Feldman

DU 6 SEPTEMBRE AU 26 OCTOBRE 2025

Durée :

1h20

Lieu :

Petit Saint-Martin

Horaires

Du vendredi au dimanche (du 6 au 21 septembre)
Du jeudi au dimanche (du 25 septembre au 12 octobre)
Du mercredi au dimanche (du 15 au 26 octobre)
Représentations à 19h, sauf dimanche 15h

Tarifs

30€ 

Et si Freud avait été le psy d’Hitler ? Le mal absolu aurait-il pu être évité ? Dans ce « stand-up d’art et d’essai, conférence et confidence, mi-idiot, mi-intello », Éric Feldman explore avec humour et gravité les traumatismes des « enfants cachés » survivants de la Shoah : ses propres parents, oncles et tantes. Sur le fil d’un mystère qu’on se prend à vouloir résoudre, le texte nous plonge dans un tourbillon de pensées, d’émotions, de rires et de souvenirs aux accents yiddish. On y croise notamment tonton Lucien et tata Sarah, le grand écrivain Isaac Bashevis Singer, Milosh le chat d’Éric, et on pense aux grandes figures des comedians juifs new-yorkais. Une autofiction pour dépasser son histoire personnelle, toucher le cœur des gens et célébrer la joie d’être vivant.

Texte et interprétation Eric Feldman 
Mise en scène et collaboration à la dramaturgie Olivier Veillon 
Soutien amical à la dramaturgie et à la mise en scène Joël Pommerat

Création lumière et espace scénique Sallahdyn Khatir 
Création sonore et régie générale Louise Prieur 
Production et diffusion Le BEC - Bureau des écritures contemporaines (Claire Nollez et Romain Courault) 
Administration Antoine Lenoble 
Relation presse Olivier Saksik - Elektronlibre 
Soutien amical au développement Anne de Amézaga

On ne jouait pas à la pétanque dans le ghetto de Varsovie est une sorte de stand up théâtral d’art et d’essai, conférence et confidence, mi idiot mi intello. 
Au fil d'une autofiction, j'évoque avec humour, émotion et gravité les effets traumatiques de la Shoah sur les enfants cachés survivants (je parle de mes parents, de mes oncles et tantes), sur leurs propres enfants (particulièrement sur moi !), et peut-être au fond sur notre monde contemporain, "malade des camps" selon le psychiatre et psychanalyste Gérard Haddad. 
Je parle de cette histoire parce que c’est celle de ma famille et la mienne mais je souhaite qu’on puisse entendre qu’il s’agit des traumatismes causés par tout crime de masse. 
Je témoigne aussi d’un trajet de vie qui peut parler à chacun.e, depuis l’ombre et le mortifère jusqu'à la vie et le désir de vivre, depuis l'isolement et l'enfermement jusqu'à la rive des vivants. 
J'évoque aussi, par le biais de mon expérience psychanalytique, le thème essentiel de l'altérité, la question de l'étranger en soi, celle de la relation à l'autre, son éthique. 
Je parle de ces deux figures majeures et radicalement opposées du vingtième siècle, Hitler et Freud. D'un côté l'assassin majuscule, la figure absolue du mal, et de l'autre côté celui que Thomas Mann a décrit précisément comme "son ennemi véritable et essentiel, le philosophe qui démasqua la névrose, le grand désillusionneur, celui qui sait à quoi s’en tenir et en sait long sur le génie”. 
Je parle de l'assassin qui a tué non seulement un peuple mais aussi une culture et une langue (le yiddish), et je parle de celui qui a inventé un savoir qui, pour revenir à moi, m'a sauvé la vie. Idéalement, ce seul-en-scène sera drôle, émouvant, et intéressant ! 
Mes grands-parents étaient des étrangers en France, ils ont rêvé la France de Victor Hugo et d'Émile Zola, ils ont eu celle de Philippe Pétain et de Pierre Laval, ils ont connu les rafles et la déportation. 
Mon père, ma mère, mes oncles et tantes portaient l'étoile jaune infamante, ils ont miraculeusement survécu. Aujourd'hui ils sont morts ou très âgés. 
Bientôt il n'y aura plus aucun témoin direct de cette sombre période. 
Je crois, qu'outre les historiens et chercheurs, les artistes ont un rôle à jouer pour rendre compte chacun.e à leur manière de ce drame et interroger à travers ce sinistre passé des questions particulièrement brûlantes aujourd'hui. 
Je crois qu'en tant qu'enfant de cette famille brisée j'ai quelque chose à en dire. 
Je crois que cela peut toucher les gens, et se prêtera particulièrement bien aux rencontres avec le public, et surtout avec les jeunes (possiblement collégiens, plus certainement lycéens), ce sont particulièrement avec ces derniers que le dialogue pourra s'avérer précieux aujourd'hui. 
Je ressens une nécessité à dire ce texte. 
Ça sera un spectacle très simple - un seul acteur donc, et une scénographie épurée. 

Production Miam Miam - Production et diffusion Le BEC - Bureau des écritures contemporaines (Claire Nollez et Romain Courault) - Administration Antoine Lenoble - Soutien amical au développement Anne de Amézaga

Coproduction Théâtre National de Strasbourg et Théâtre du Rond-Point - Soutiens La Fondation pour la Mémoire de la Shoah, Théâtre Ouvert – Centre national des dramaturgies contemporaines, CENTQUATRE-PARIS, Théâtre du Petit Saint-Martin, Ville de Dijon, Région Bourgogne- Franche-Comté, DRAC Bourgogne-Franche-Comté, Fonds SACD Théâtre, Maison Jacques Copeau, Château de Monthelon
Atelier de fabrique artistique Création en novembre 2024 au TNS (Strasbourg)

« Aussi touchant qu’inquiétant, entre blagues et écriture sophistiquée »  
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« Eric Feldman lance le stand-up assis, l'humour rivé au cœur, pour évoquer le pire »  
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« Un tourbillon virtuose. (...) Woodyallenesque  »  
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« On en sort secoué. Et d’abord de rire »  
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« Bouleversant récit de soi autour du traumatisme de la Shoah »
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