Les Idoles
Ecriture et mise en scène Christophe Honoré
DU 18 JANVIER AU 6 AVRIL 2025
Durée : 2h20
Horaires
Du mardi au vendredi 20h. Samedi 20h30. Dimanche 15h
Relâches le 27 et 28 mars
Tarifs
De 13,5€ à 55,5€ (selon catégorie)
A partir de 15 ans
Du mardi au vendredi 20h. Samedi 20h30. Dimanche 15h
Relâches le 27 et 28 mars
Tarifs
De 13,5€ à 55,5€ (selon catégorie)
A partir de 15 ans
De 13,5€ à 55,5€ (selon catégorie)
A partir de 15 ans
Les deux dernières décennies du XXe siècle resteront dans l’Histoire comme “les années sida”. La génération à laquelle appartient Christophe Honoré fut la première à parvenir à l’âge adulte en étant pleinement consciente de cette menace. Honoré a eu vingt ans en 1990, l’année de la mort du cinéaste Jacques Demy. L’année aussi où le chorégraphe Dominique Bagouet créa Jours étranges, dont Honoré vit trois ans plus tard une performance posthume.
Bernard-Marie Koltès avait succombé un an plus tôt ; un an plus tard, Hervé Guibert était emporté à son tour. Cyril Collard s’apprêtait à tourner Les Nuits fauves, sorti en 1992 – tandis que disparaissait le “ciné-fils” Serge Daney, trois ans avant la mort de Jean-Luc Lagarce... Depuis, Honoré a publié des romans ou des contes pour lecteurs de tous âges, tourné des films pour tous publics, écrit et mis en scène des spectacles, dont Nouveau Roman, où il réinventait déjà des figures d’écrivains aussi célèbres que Butor, Simon, Robbe-Grillet, Duras ou Sagan. En rendant hommage à ses six Idoles – Collard, Daney, Demy, Guibert, Koltès, Lagarce –, à travers six manières singulières d’affronter le désir et la mort en face, Honoré revient aux “jours sinistres et terrifiants” de sa jeunesse. “Un spectacle pour répondre à la question : Comment danse-t-on après?”
Live free, die too young?
A personal homage to six great victims of AIDS and a moving memoir of their times.
« Ce spectacle est à la fois crépusculaire et drôle »
Le Monde
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« (…) une revigorante urgence à (re)vivre, à désirer et à créer »
Les Inrocks
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« Chacun porte haut, fort et doux la voix des disparus, tous guerriers de l'art, tous vainqueurs pour l'éternité »
Les Echos
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« Outre une dramaturgie dont l’excellence nous a fait traverser ces 2h30 comme 2mn en amour, la grande force du spectacle réside dans son rythme. »
Mouvement
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Ecriture et mise en scène Christophe Honoré
Avec Harrison Arévalo, Jean-Charles Clichet, Marina Foïs, Julien Honoré, Paul Kircher, Marlène Saldana
Et l’apprenti du Studio – Esca : Lucas Ferraton
Scénographie Alban Ho Van
Assistant dramaturgie Timothée Picard
Lumière Dominique Bruguière assisté de Pierre Gaillardot
Costumes Maxime Rappaz
Assistante à la mise en scène Christèle Ortu
LES 6 IDOLES
CYRIL COLLARD
Cyril Collard est un écrivain, acteur, musicien et réalisateur français né à Paris en 1957 et mort en 1993. Après de brèves études d’ingénieur, il se lance dans le cinéma au début des années 1980 : il collabore avec Maurice Pialat en tant qu’assistant-réalisateur (Loulou, 1980), puis en tant qu’acteur (À nos amours, 1983). S’adonnant très tôt à l’écriture, il publie entre 1987 et 1994 deux romans et un recueil de poèmes chez Flammarion. Sa carrière atteint son apogée à la sortie des Nuits fauves en 1992, film à la fois cru et romantique dans lequel il aborde de manière frontale le sida, maladie dont il mourra trois jours avant que son film soit récompensé par quatre César. Une polémique éclate une année après sa mort, il est soupçonné d’avoir transmis le sida à une ancienne compagne.
BERNARD-MARIE KOLTÈS
Bernard-Marie Koltès est un dramaturge français né en 1948 à Metz et mort à Paris en 1989. Formé à l’école du Théâtre National de Strasbourg, il y écrit et met en scène ses premières pièces. A la fin des années 70 il part « en vagabondage », Afrique, Amérique latine et Amérique centrale. Il passera bientôt autant de temps à New York qu’à Paris. Combat de nègre et de chiens inaugure la prise de direction du Théâtre Nanterre-Amandiers par Patrice Chéreau, qui créera toutes ses pièces suivantes : Quai Ouest (1986), avec Maria Casarès; Dans la solitude des champs de coton (1987) ; Le Retour au désert (1988) écrit pour Jacqueline Maillan. Ses textes se construisent autour de rencontres et voyages fondateurs.
JACQUES DEMY
Jacques Demy est un réalisateur français né en 1931 à Pontchâteau et mort en 1990 à Paris. Cinéaste proche du courant de la Nouvelle Vague, il est l’auteur d’une oeuvre prolifique, inaugurée par Lola (1961) et marquée par le succès de ses films musicaux tels que Les Parapluies de Cherbourg (1964), Les Demoiselles de Rochefort (1967) et Peau d’Âne (1970). Dans son cinéma, l’enchantement est mêlé de nostalgie et la gravité tragique file sous la légèreté apparente. La nature de la maladie à l’origine de sa mort, le sida, ne fut révélée qu’en 2008 par sa compagne Agnès Varda.
HERVÉ GUIBERT
Hervé Guibert est un écrivain et journaliste français né en 1955 à Saint-Cloud et mort en 1991 à Clamart. Il
écrit à 21 ans son premier roman autobiographique, La Mort propagande. Guibert n’aura de cesse d’évoquer sa vie intime à travers ses oeuvres, visant à dire la vérité même si elle se confond avec la mort et prend la forme de trahison des amis, maîtres ou idéaux. Le sida, dont il se sait atteint dès 1988, tiendra une place centrale dans ses dernières oeuvres. Il révèle notamment sa séropositivité dans son roman À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie (1990) et filmera les derniers mois de sa vie dans La Pudeur ou l’Impudeur, chronique vidéo de sa maladie diffusée de manière posthume à la télévision en 1992.
JEAN-LUC LAGARCE
Jean-Luc Lagarce est un metteur en scène et dramaturge français né en 1957 à Héricourt et mort en 1994 à Paris. Auteur de plusieurs dizaines de pièces, il est aujourd’hui un des dramaturges français contemporains les plus joués et étudiés en France. Ses textes les plus connus tels que Derniers remords avant l’oubli (1987), Juste la fin du monde (1990) et Nous, les héros (1993) sont régulièrement repris. D’abord inspiré par le théâtre de l’absurde, il a ensuite élaboré une écriture singulière où l’adieu et la disparition occupent une place centrale, théâtre de la parole empreint d’une gravité légère. En 1992, il fonde avec François Berreur la maison d’édition Les Solitaires Intempestifs. Mort de manière précoce du sida, Jean-Luc Lagarce, qui ne cachait pas sa maladie, se défendait d’en faire le sujet de son oeuvre.
SERGE DANEY
Serge Daney, né à Paris en 1944 et mort en 1992, est un critique de cinéma français. Après dix ans de carrière aux Cahiers du cinéma en tant que journaliste, il en devient en 1973 rédacteur en chef aux côtés de Serge Toubiana. Il rejoint en 1981 la rédaction du journal Libération et élargit son spectre d’analyse à l’étude de la télévision au-delà du cinéma, et à travers elle l’image et les passions françaises comme le sport ou la politique. Son oeuvre, composée de recueils et d’articles au style enlevé, circule entre la mémoire de l’histoire du cinéma, l’esthétique, l’analyse socio-politique et la prise en compte d’impressions strictement filmiques. Il cofondera la revue Trafic en 1991. Atteint du sida, il n’hésite pas à parler de la maladie afin de lutter contre sa banalisation.
Production Comité dans Paris, Théâtre Vidy-Lausanne
Coproduction Odéon-Théâtre de l’Europe, Théâtre National de Bretagne, TAP – Théâtre Auditorium de Poitiers, La Comédie de Caen – CDN de Normandie, TANDEM – scène nationale, ThéâtredelaCité - CDN Toulouse Occitanie, Le Parvis Scène nationale Tarbes-Pyrénées, La Criée – Théâtre National de Marseille, MA scène nationale – Pays de Montbéliard
Avec le soutien de LINK, Fonds de dotation contre le sida
En partenariat avec Théâtres et Producteurs Associés, FNAC, La terrasse, Télérama, Le Monde, France TV