Le livre de l'intranquillité
De Fernando Pessoa Mise en scène Anne Kessler

DU 15 AVRIL AU 29 JUIN 2025
Durée :
1h15 (envisagée)
Lieu :
Petit Saint-Martin
Horaires
Mardi 19h ou 21h (du 8 avril au 6 mai)
Vendredi, samedi 19h ou 21h (du 16 mai au 31 mai)
Vendredi, samedi 19h ou 21h, dimanche 16h (du 1 au 29 juin)
Tarifs
27€
A la fois chronique du quotidien et méditation sur fond de philosophie, Le Livre de l’Intranquillité est un journal intime que Fernando Pessoa a tenu pendant presque toute sa vie, en l’attribuant à un modeste employé de bureau à Lisbonne, Bernardo Soares.
François Marthouret en restitue des réflexions et états d'âme qui font se côtoyer sans cesse lucidité et désespoir dans des phrases pour la plupart inoubliables.
Scénographie Clémentine Dalmatie
Lumières Yves Angelo
Faire entendre la voix de Fernando Pessoa est en soi un projet artistique absolu. C’est une volonté instinctive, une nécessité impérieuse qui ne permet aucune dérobade. Il y a de nombreuses années que François Marthouret a entendu cet appel, qui s’est répété à plusieurs reprises. Aujourd’hui, c’est au théâtre du Petit Saint Martin qu’il redevient Bernardo Soares, l’« intranquille », de l’Intranquillité. Chaque retour de Soares est une renaissance, une réapparition aveuglante d’une condition humaine paradoxale : celle d’un homme à la fois accablé par la vie et libéré de la vanité de l’espoir. Voilà ce qu’il faut faire percevoir. Voilà ce que l’acteur doit assumer : cette dualité si personnelle qui amène Fernando Pessoa à s’effacer littéralement derrière Soares en renonçant à ses prérogatives d’auteur.
Le livre de l’intranquillité, c’est un procès-verbal, un compte-rendu clinique de la souffrance d’un homme dont la plainte est ressentie sans être exprimée. C’est une somme de faits bruts qui ne sollicitent ni respect ni compassion. Voilà où se trouve le défi. Il faut, pour le relever, un acteur appartenant à la catégorie de ceux qui ne jugent pas leur personnage, qui l’écoutent avec attention comme on écoute un cœur qui bat. François Marthouret est de ceux-là. Il suffit, pour la metteuse en scène que je suis, de l’accompagner dans son travail, de lui faire apparaître ce qu’il a lui-même construit, de mettre en lumière son extraordinaire clairvoyance. C’est ce que je me suis employée à faire avec humilité.
En partenariat avec Théâtres et Producteurs Associés, FNAC